Laremise en question de ce qui nous est transmis dans le mensonge nous permet d’augmenter notre capacitĂ© Ă  juger et Ă  distinguer la part de vrai dans ce qui se prĂ©sente comme faux. En reconnaissant ce qui est recevable, nous sommes amenĂ©s Ă  Ă©largir notre propre connaissance de la vĂ©ritĂ©. Nous pouvons français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă  votre recherche Traduction - dopĂ©e Ă  l'IA Zut ! Nous n'avons pas pu rĂ©cupĂ©rer les informations. Nous travaillons pour rĂ©soudre ce problĂšme au plus vite. Traduction de voix et de textes plus longs Je pense que ce poste devrait ĂȘtre complĂštement apolitique et consacrĂ© Ă  l'exactitude et Ă  la vraie science. I think that position should be totally non-political, apolitical, dedicated to accurate and true science. Peut-on revenir Ă  la vraie science ? Ici Ă  l'UniversitĂ© de Columbia, nous nous intĂ©ressons Ă  la vraie science, nous cherchons la vĂ©ritĂ©, nous ne mentons pas pour devenir tristement cĂ©lĂšbres. Here at Columbia University, we're about real science, discovering truth, not lying for a sad moment of fame. Toujours est-il cela ne semble pas trĂšs efficient, de plus cela enlĂšve de la puissance de calcul Ă  la vraie science. All in all it doesn't seem very efficient and it takes crunching power away from real science. Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 29329. Exacts 6. Temps Ă©coulĂ© 387 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200 thisis who I am this is my storyCharlie Kotov« La vraie science est une ignorance qui se sait. »NOM ET PRÉNOM : PrĂ©nom mixte, on ne doutera pourtant pas de : Accueil Rechercher . Membres Groupes S'enregistrer Connexion FAQ Calendrier . intrigue en cours Entre les Enfants de PromĂ©thĂ©e et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble Ă  prĂ©sent
LA VERTU S' ENSEIGNE-T-ELLE ? MĂ©non " Pourrais-tu me dire, Socrate, si la vertu s’acquiert par l’enseignement ou par l’exercice, ou bien si elle ne rĂ©sulte ni de l’enseignement ni de l’exercice mais est donnĂ©e Ă  l’homme par la nature ? " Autrement dit, existe-t-il des maĂźtres de vertu ? Sinon la vertu est-elle un don naturel ? Il ne s’agit pas, comme le fait MĂ©non, de multiplier les exemples de conduites vertueuses. Comment, en effet, rĂ©pondre Ă  la question de dĂ©part si on ne sait pas en quoi consiste la vertu ? Socrate montrera que les prĂ©tendus maĂźtres dans l’art d’enseigner la vertu se contredisent. Si elle Ă©tait vĂ©ritablement science, elle s’enseignerait. Peut-on alors la considĂ©rer comme un " bien " ? Être homme de bien, incarnĂ© l’excellence est-ce un don naturel quelque chose d’innĂ© ou bien est-ce l’effet d’une inspiration divine ? ProblĂšme rencontrĂ© est-il lĂ©gitime d’examiner la qualitĂ© d’une chose dont on ne connaĂźt pas l’essence la nature ? Les interlocuteurs cherchent, ici, Ă  savoir quelle qualitĂ© doit avoir la vertu pour ĂȘtre transmissible. RĂ©ponse proposĂ©e elle doit avoir le statut de science. Or le simple fait d’attribuer, par avance, Ă  la vertu la science comme qualitĂ© va entraver la bonne marche du dialogue. En prĂ©supposant qualitĂ© ce qui est proprement essence on compromet l’enquĂȘte. En ramenant l’essence au rang de qualitĂ©, le dialogue bloque, devient aporĂ©tique nous plonge dans l’embarras. Recourir Ă  la mĂ©thode dite des hypothĂšses permet de progresser dans le domaine mathĂ©matique mais ne peut convenir Ă  l’étude des valeurs morales. L’hypothĂšse, dans Le MĂ©non, ne s’enracine pas dans un terme supĂ©rieur qui lui servirait de fondement. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© d’établir un solide dĂ©coupage dialectique, de bien connaĂźtre les articulations naturelles savoir dĂ©couper le tout en ses Ă©lĂ©ments premiers. ConnaĂźtre de façon discursive c’est aller logiquement des principes Ă  l’examen des consĂ©quences. On examinera attentivement l’extrait ci-dessous. Cf. Analyses et rĂ©flexions sur Platon, MĂ©non, Ellipses 1999. " La dialectique est l’art d’exposer des arguments et des preuves, l’art de raisonner extĂ©rieurement pour convaincre les autres, alors que la logique est l’art de bien diriger sa raison dans la recherche de la vĂ©ritĂ©, donc l’art de raisonner intĂ©rieurement Cependant branche de la philosophie, elle englobe l’art de raisonner tout entier, et la logique renferme alors la dialectique comme un moyen de communiquer aux autres la vĂ©ritĂ© qu’on a prĂ©alablement dĂ©couvert par un examen conduit selon des rĂšgles ". ENSEIGNER-IGNORER-CONNAITRE. Dans le MĂ©non, le fondement du savoir est recherchĂ©. On distinguera plusieurs Ă©tapes ne pas savoir qu’on ne sait pas savoir qu’on ne sait pas dĂ©sirer savoir savoir. Est ignorant celui qui est privĂ© de savoir. Celui aussi qui ne dĂ©sire pas savoir puisqu’il croit savoir. Il est cependant possible de rechercher ce qu’on ignore. MĂ©non " ce dont tu te souviens pas, c’est avec assurance que tu dois t’efforcer de le chercher et de te le remĂ©morer ". Cf. thĂ©orie de la rĂ©miniscence. La connaissance apparaĂźt ainsi comme le rappel d’un savoir jamais totalement effacĂ©. ParallĂšlement le dĂ©sir de savoir est une reconnaissance du vrai. Socrate nous en administre la preuve en interrogeant le jeune esclave de MĂ©non.ce dernier dĂ©tient, en effet, Ă  son insu un savoir. La communautĂ© de raison dĂ©signe, ici, une participation Ă  l’universel. La doxa est un savoir incertain elle peut ĂȘtre vraie, elle peut aussi ĂȘtre fausse. Ne pas confondre donc l’opinion fausse le prĂ©tendu savoir, l’ignorance qui s’ignore. l’opinion vraie une forme de savoir assez parcellaire, un intermĂ©diaire entre la science et l’ignorance. L’opinion droite – orthĂš doxa – ne peut donner raison de ce qui est su. La vertu, en ce sens, peut ĂȘtre une opinion vraie. la science opinion vraie capable de se justifier rationnellement ayant pleinement conscience de ce qu’elle sait, elle peut en rendre raison. La maĂŻeutique est une mĂ©thode d’éveil. L’interrogation pique au vif image de la raie-torpille. MĂ©non " Je suis tout engourdi, dans mon Ăąme comme dans ma bouche, et je ne sais que te rĂ©pondre ". Socrate " Ce n’est pas parce que je suis moi-mĂȘme Ă  l’aise que je mets les autres dans l’embarras, au contraire, c’est parce que je me trouve moi-mĂȘme dans un extrĂȘme embarras que j’embarrasse aussi les autres ".
Cartout ce qui est digne d'ĂȘtre est digne aussi de la science, qui est l'image de l'ĂȘtre. Et les choses viles existent autant que les choses distinguĂ©es. Bien plus, de mĂȘme que de certaines substances putrides, comme le musc et la civette, se dĂ©gagent parfois des odeurs exquises, de mĂȘme d'instances viles et repoussantes jaillit parfois une lumiĂšre et une SociĂ©tĂ© La pandĂ©mie de Covid-19 a rendu les savants fous pour le plus grand bonheur du politique, explique notre chroniqueur Guillaume Bigot. PubliĂ© le 22 dĂ©cembre 2020 Ă  10h00 Emmanuel Macron, Olivier VĂ©ran et JĂ©rĂŽme Salomon. Photo © Bertrand GUAY / POOL / AFP La pandĂ©mie de Covid-19 est un Ă©vĂ©nement imprĂ©visible qui a pris le monde entier au dĂ©pourvu. Du jour au lendemain, il a fallu s’y adapter et prendre des dĂ©cisions dans l’urgence. C’est ainsi que naturellement, les dĂ©cideurs se sont tournĂ©s vers les mĂ©decins et les experts pour savoir quoi penser et quoi faire de ce virus inconnu. Avec un peu de recul, on rĂ©alise que les scientifiques eux-mĂȘmes ont Ă©tĂ© pris au dĂ©pourvu et que nombre d’entre eux ont abandonnĂ© ce qui fondait leur supĂ©rioritĂ©, c’est-Ă -dire, leur extrĂȘme rigueur mĂ©thodologique. On se souvient du Lancetgate oĂč l’un des meilleurs journaux mĂ©dicaux du monde s’est en partie dĂ©crĂ©dibilisĂ© en publiant une Ă©tude bidonnĂ©e uniquement destinĂ©e Ă  prouver la dangerositĂ© supposĂ©e de l’hydroxychloroquine. Un article qui a finalement Ă©tĂ© retirĂ©. Or, l’arbre du Lancetgate cache une forĂȘt d’approximations. C’est ce que tend Ă  prouver un article passionnant qui vient de paraĂźtre dans BMC Medical Research Methodology, l’une des meilleures revues de mĂ©thodologie mĂ©dicale du monde. Un consortium de chercheurs français, chinois et amĂ©ricains en Ă©pidĂ©miologie et statistiques a passĂ© au peigne fin les 11 000 Ă©tudes scientifiques consacrĂ©es Ă  la Covid pendant la premiĂšre vague pandĂ©mique. Le rĂ©sultat de leur grande Ă©tude des Ă©tudes est Ă©difiant. 30% des publications Ă©taient des preprints, c’est-Ă -dire n’ayant pas Ă©tĂ© revues par un comitĂ© de lecture. Parmi les Ă©tudes revues, 60% Ă©taient de simples lettres d’opinions, des avis ou des Ă©ditoriaux ne contenant aucune donnĂ©e. Donc, seulement 10 % des publications dans des journaux scientifiques consacrĂ©es au Covid Ă©taient vraiment scientifiques. Plus surprenant encore, 80% de ces 10 % d’études comportaient des biais importants. C’est pourtant sur le fondement de ces 11 000 Ă©tudes que des dĂ©cisions politiques et Ă©conomiques ont Ă©tĂ© prises. Le consortium de chercheurs ne vise pas Ă  dĂ©crĂ©dibiliser la recherche scientifique. Ils reconnaissent simplement que le Covid a produit une sorte d’urgence Ă  publier. Si les scientifiques ont Ă©tĂ© victimes d’un effet d’emballement, les politiques les ont peu aidĂ© Ă  rĂ©sister Ă  la pression. Lorsqu’ils sont associĂ©s Ă  la dĂ©cision, les experts tendent hĂ©las Ă  dire au pouvoir ce qu’il a envie d’entendre. C’est ce que l’on a vu, cette semaine encore, avec le rapport commandĂ© par le gouvernement, rĂ©alisĂ© par l’Institut Pasteur et pilotĂ© par le professeur Fontanet, membre du conseil scientifique. Ce rapport trĂšs attendu est consacrĂ© aux mĂ©canismes et aux lieux de transmission de la Covid. Cette Ă©tude est d’abord trĂšs questionnable sur le plan mĂ©thodologique puisqu’elle portait sur 25 640 contaminĂ©s dont Ă  peine 8 % ont rĂ©pondu Ă  l’enquĂȘte. Ensuite, elle tend notamment Ă  montrer que si la fermeture des commerces Ă©tait inutile, celle des bars et des restaurants Ă©tait parfaitement fondĂ©e. Le seul hic, c’est que les bars et les restaurants Ă©taient dĂ©jĂ  partiellement fermĂ©s lorsque l’étude a dĂ©marrĂ©e. Un obstacle balayĂ© par le professeur Fontanet qui laisse entendre qu’il y a eu des bars et restaurants ouverts de façon clandestine pendant le confinement ». Ce genre de supputations n’a, bien sĂ»r, rien de scientifique. Il est facile de faire dire Ă  une Ă©tude ce qu’elle ne dit pas. Celle-ci ne vaut souvent que par l’interprĂ©tation et la prĂ©sentation qui en est faite. Si la science, convenablement appliquĂ©e, est fiable, les scientifiques ne le sont pas toujours. La vraie science, disait Montaigne, est toujours une ignorance qui se sait. Quant aux effets de la frĂ©quentation du pouvoir, laissons la parole Ă  Jean de la Fontaine Il ne faut Ă  la cour ni trop voir, ni trop dire. » Et lorsque le pouvoir est déçu par le rĂ©sultat d’une expertise scientifique, le mieux est encore de demander Ă  l’expert de revoir sa copie afin de ne pas contredire la politique. On n’est jamais mieux servi que par soi-mĂȘme. C’est exactement ce qu’a fait le directeur gĂ©nĂ©ral de la santĂ©, JĂ©rĂŽme Salomon, lorsqu’il a pris connaissance des conclusions du rapport du professeur Stahl. Ce rapport, remis en aoĂ»t 2018, recommandait la reconstitution d’un stock d’un milliard de masques en cas de pandĂ©mie. Comme l’a rĂ©vĂ©lĂ© la Commission d’enquĂȘte du SĂ©nat, JĂ©rĂŽme Salomon n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  demander Ă  ce professeur au CHU de Grenoble de reformuler les conclusions de son rapport pour ne pas contredire trop ouvertement la politique gouvernementale de restriction budgĂ©taire.
Citationde Michel de Montaigne sur Science Une citation au hasard ? >> La vraie science est une ignorance qui se sait. 27 Citation de célébrité Michel De Montaigne Artiste, écrivain, Homme
Psychologie et SantĂ© IntĂ©gratives Accompagnements individuels et formations Accueil > Inspirations > La vraie science est une ignorance qui se... La vraie science est une ignorance qui se sait. Montaigne 16messages ‱ Page 1 sur 1. Adrien Site Admin Messages : 23652 Inscription : 02/06/2004 - 16:58:53 02/06/2004 - 16:58:53 MĂȘme encore jeune, on s’aperçoit que la vie passe vite et qu’elle dĂ©pend de nos choix. Qu’il nous appartient d’ĂȘtre heureux et que, selon notre rapport aux autres, nous en apprĂ©cions le goĂ»t ou nous le perdons. Que l’argent participe au bonheur, mais qu’il est le pire poison lorsque nous nous en servons pour remplacer » l’autre, pour nous mettre Ă  l’abri de lui ou ne pas en dĂ©pendre, pour nous en protĂ©ger ou le fuir, nous le savons tous par expĂ©rience. La source d’une sagesse ou d’une morale ? En racontant une histoire Ă  ses disciples Il Ă©tait une fois
 », celle de l’homme riche et du pauvre Lazare, JĂ©sus va plus chemins des deux protagonistes se croisent Ă  leur mort ; parfois, il nous arrive de le constater dans d’autres existences, bien avant. Nous pouvons ĂȘtre ainsi, de notre vivant, les tĂ©moins de renversements de destins et de cette opposition riche-pauvre qui marque tellement nos histoires. Nous apprenons ainsi Ă  nous mĂ©fier du dĂ©sir de tout faire pour ĂȘtre riches et Ă  connaĂźtre le prix du ou d’un rĂ©cit que propose JĂ©sus Ă  notre rĂ©flexion est fort, car rĂ©aliste. Dans son principe de fonctionnement, d’accumuler toujours plus de la richesse et de la garder, le riche » – il n’a pas de nom, c’est un archĂ©type, c’est nous dans notre dĂ©sir de toute-puissance par le biais de l’argent – rĂ©siste ; il ne s’avoue pas vaincu, discute, essaie de nĂ©gocier jusqu’au bout. Son problĂšme n’est peut-ĂȘtre pas d’ĂȘtre riche, mais de l’ĂȘtre dans l’excĂšs en tĂ©moignent son attitude hautaine et sa maniĂšre ostentatoire de manifester sa richesse par le luxe de ses vĂȘtements il Ă©tait vĂȘtu de pourpre et de lin fin ». À aucun moment ne se manifeste chez lui le moindre sentiment de la richesse de Lazare, c’est son nom, qui dĂ©finit son identitĂ©, sa façon d’ĂȘtre au monde et aux autres en hĂ©breu, Dieu vient Ă  mon aide ». Sa pauvretĂ© Ă  l’origine de sa maladie et la conscience de son manque » face Ă  l’existence, il les connaĂźt, les Ă©prouve, mais, surtout, ils lui permettent de comprendre que, pour vivre, on a absolument besoin des autres. Sa richesse, c’est de savoir ce que le mot dĂ©tresse veut dire ; sa cruelle situation le rend sensible Ă  la fragilitĂ© de l’existence, Ă  l’espoir de l’échange et du partage avec l’ la bouche de JĂ©sus, le rĂ©cit est plus qu’un simple avertissement face aux incertitudes de la vie et aux bouleversements qui peuvent s’opĂ©rer dans notre vie, lorsque l’on se prend au piĂšge du dĂ©sir d’ĂȘtre riche pour ĂȘtre riche. Pour lui, la vraie vie est celle qui se construit avec les autres, dans une solidaritĂ© qui est une fraternitĂ© sans frontiĂšres. Deux actualitĂ©s parmi d’ premiĂšre, c’est la tentation des pays riches de se protĂ©ger des migrants qui veulent Ă©chapper Ă  la terreur de la guerre ou Ă  la misĂšre de leur pays. MĂȘme si toute politique nĂ©cessite une prise en compte des rĂ©alitĂ©s dans leur complexitĂ©, la redistribution mondiale des richesses et les bouleversements entraĂźnĂ©s par les nouveaux rapports de force imposent aux plus riches de secourir les plus pauvres. Un chiffre on compte aujourd’hui 50 millions d’enfants dĂ©racinĂ©s. Nous sommes tous des citoyens du monde ; nous avons une responsabilitĂ©. L’annĂ©e Ă©lectorale qui s’ouvre en France va nous obliger Ă  rĂ©agir aux propositions des candidats, Ă  leur vision du monde et de l’avenir de la seconde actualitĂ©, c’est l’attitude de l’Église face aux dĂ©tresses de notre temps. Des PĂšres de l’Église ont vu en Lazare une raison de s’interroger quant Ă  l’implication de l’institution. Que diraient-ils aujourd’hui ? Il y a bien sĂ»r la situation internationale, mais il y a aussi les situations individuelles de dĂ©tresses, ici ou lĂ , Ă  l’image des ulcĂšres sur le pauvre corps de Lazare, qu’il s’agit d’entendre et de secourir. Et, parmi elles, tous ceux ou toutes celles qui sont condamnĂ©s Ă  cause des prĂ©jugĂ©s tenaces, des ignorances entretenues ou des replis moraux au nom d’une bonne monde, Ă  commencer par l’Église avocate de l’humanitĂ© dans ce monde, est face Ă  un dĂ©fi majeur les nouvelles pauvretĂ©s, collectives ou individuelles. La rĂ©ponse, Ă  la hauteur de celui de l’homme riche dans le rĂ©cit de JĂ©sus, c’est un vĂ©ritable saut Ă  opĂ©rer, celui de l’amour de l’autre. Pas seulement une question de sagesse ou de moralitĂ©. Ou de politique. Mais une question de foi, dans celle de l’amour qui trouve sa source dans celui d’un Dieu PĂšre. VoilĂ  la parole » de JĂ©susFils, comme une graine plantĂ©e dans la terre de notre ĂȘtre vivant, qui ne demande qu’à grandir. Citationsfrançaises la science est une ignorance qui se sait : La vraie science est une ignorance qui se sait. Cherchez ici une citation ou un auteur Proverbes; Dictons; Auteurs; ThĂšmes; ThĂšmes voir tous; Toux; Plus; Tout; Vers ; Homme; Hommes; ĂȘtre; Voix; Sens; Amour; Jour; Jours; Amis; Gens; Comme; Auteurs voir tous Jacques Amyot 1593 Ă  80 ans 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID pCk-HawUgM8LUFMQFXjHS1BSzYPgsyVUv-mHLNHyzN3CWbOatwBuVA== Unecitation est une phrase sortie de son contexte. Pour mieux la lire et la comprendre, il convient donc de la restituer dans l'Ɠuvre et la pensĂ©e de l'auteur ainsi que dans son contexte historique, gĂ©ographique ou philosophique. | Une citation exprime l'opinion de son auteur et ne saurait engager le site Buboquote.com Accueil > Inspirations > La vraie science est une ignorance qui se... La vraie science est une ignorance qui se sait. Montaigne

Citationsfrançaises « la vrai science est une ignorance qui se sait » montaigne explication : Etre Ă©tranger, c'est sourire et opiner du chef, c'est lire sur les lĂšvres, juste pour le plaisir de s'assurer que ça ne change strictement rien. Etre Ă©tranger, c'est ĂȘtre sous l'eau quand d'autres vous parlent Ă  la surface, les sons pĂ©nĂštrent, mais pas

"La vĂ©ritĂ© est dans la contradiction." Friedrich Hegel L’erreur, fondement de
 la vĂ©ritĂ© scientifique Avertissement, nous ne voulons discuter ici ni des fausses sciences, ni des para-sciences, ni des pseudo-sciences, ni des magies, ni des conceptions religieuses des sciences, ni des menteurs et des trafiquants de la science, ni de la notion de fraude en sciences, ni de la bonne foi ou de la mauvaise foi dans l’erreur, ni mĂȘme du caractĂšre limitĂ© des capacitĂ©s de l’homme en sciences et des difficultĂ©s de la connaissance, mais au contraire des succĂšs de la connaissance au cours du fonctionnement normal, courant, habituel de la science, celui fonctionne Ă  partir d’erreurs et pour parvenir Ă  d’autres erreurs, tout en n’ayant jamais cessĂ© de chercher la vĂ©ritĂ©. Nous ne dĂ©veloppons pas ici une conception qui soutienne l’importance du doute mĂ©thodologique, de la confrontation Ă  l’expĂ©rience ou de la compatibilitĂ© avec les autres connaissances, de la nĂ©cessitĂ© de se remettre en question, ni de toute autre conception de type moral sur la dĂ©marche scientifique. Nous ne discutons pas ici des critĂšres de vĂ©rification des preuves, ni des conceptions diverses de la vĂ©ritĂ©. Nous ne cherchons pas non plus Ă  opposer la notion de recherche de la vĂ©ritĂ© aux conceptions philosophiques des diverses sociĂ©tĂ©s, et Ă  relativiser ainsi la science, ni Ă  dĂ©velopper un quelconque scepticisme Ă  son Ă©gard, ni encore Ă  soutenir un pragmatisme qui pousse Ă  affirmer que la vĂ©ritĂ© absolue ne serait pas un but de la science qui devrait se contenter de vĂ©ritĂ©s partielles et locales. Nous ne voulons pas discuter des oppositions entre vĂ©ritĂ© et rĂ©alitĂ©, entre vĂ©ritĂ© et mensonge, entre vĂ©ritĂ© et possibilitĂ©, etc
 Non, nous voulons simplement discuter du caractĂšre Ă  notre avis indispensable, incontournable et positif de l’erreur en sciences, mĂȘme si ce n’est bien entendu pas le cas de n’importe quelles erreurs ni Ă  tout moment au sein du processus de la science
 LIRE AUSSI Qu’est-ce que la vĂ©ritĂ© ? Qu’est-ce que la science ? La vĂ©ritĂ© scientifique est-elle dans les faits ? Qu’est-ce que le phĂ©nomĂšne » ? La science et l’expĂ©rience Contre l’éclectisme, le relativisme et le scepticisme Contre l’empirisme La dialectique est-elle indispensable Ă  la pensĂ©e scientifique Faut-il une philosophie en sciences ? L’importance des paradigmes en sciences La science est-elle rĂ©futable ? La science est-elle mathĂ©matique ? La mystification de la matiĂšre L’objectivitĂ© du monde matĂ©riel Pourquoi la matiĂšre Ă©chappe Ă  l’intuition et au bon sens Il ne saurait y avoir de vĂ©ritĂ© premiĂšre. Il n’y a que des erreurs premiĂšres. » Gaston Bachelard La vĂ©ritĂ© est un mensonge rectifiĂ©. » Gaston Bachelard Parfois le mensonge explique mieux que la vĂ©ritĂ© ce qui se passe dans l’ñme. » Maxime Gorki La vĂ©ritĂ© est dans la contradiction. » Friedrich Hegel En fait de vĂ©ritĂ©s inutiles, l’erreur n’a rien de pire que l’ignorance. » Jean-Jacques Rousseau Pour le bon sens commun comme dans la conception de bien des auteurs, notamment celle des scientifiques, la vĂ©ritĂ© scientifique serait diamĂ©tralement opposĂ©e Ă  l’erreur et, comme telle, Ă  combattre attentivement, Ă  dĂ©masquer, Ă  effacer, Ă  dĂ©noncer
 Ainsi raisonnait notamment Descartes qui affirmait que "Il est certain que nous ne prendrons jamais le faux pour le vrai tant que nous ne jugerons que de ce que nous apercevons clairement et distinctement." Certains en sont mĂȘme restĂ©s Ă  l’idĂ©e qu’une vĂ©ritĂ© scientifique serait aussi indiscutable que un plus un Ă©gale deux » ! Elle devrait ĂȘtre fondĂ©e sur des certitudes de prĂ©fĂ©rence Ă©tayĂ©es mathĂ©matiquement et que l’on ne devrait jamais plus remettre en question. Ces personnes pensent que le progrĂšs des sciences irait de vĂ©ritĂ©s en vĂ©ritĂ©s, qu’elle progresse de maniĂšre continue ou saccadĂ©e, par rĂ©volutions scientifiques ou par petits progrĂšs, thĂ©oriques comme expĂ©rimentaux. Ils pensent qu’il n’y aurait jamais de retour en arriĂšre vers des thĂšses abandonnĂ©es pendant longtemps et que l’on croyait dĂ©finitivement rejetĂ©es. Ils n’ont pas conscience de fonder leur conception de la science dĂ©jĂ  sur une erreur la science ne peut pas progresser sans se hasarder sur des hypothĂšses comme le soulignait Henri PoincarĂ© et aller jusqu’au bout de leur examen, quitte Ă  se hasarder dans des impasses. Mais, en progressant ainsi, la science ne se trompe pas elle ne peut pas faire autrement que d’explorer et d’inventer des voies quitte Ă  trouver qu’elles ne sont pas les bonnes. La science progresse d’erreur en erreur et non de vĂ©ritĂ© en vĂ©ritĂ©. Jamais nous ne disposons de vĂ©ritĂ© indiscutable en sciences, ne serait-ce que parce que nos possibilitĂ©s d’accĂ©der aux informations sur le monde sont limitĂ©es par les moyens techniques de notre Ă©poque. On ne voit pas les mĂȘmes choses avec un microscope qu’avec un microscope Ă  effet tunnel ! On ne trouve les mĂȘmes rĂ©sultats sur les propriĂ©tĂ©s de la matiĂšre dans un tube Ă  essais que dans un accĂ©lĂ©rateur de particules ! Et les images que nous pouvons nous donner du fonctionnement du monde matĂ©riel dĂ©pendent dĂ©jĂ  des connaissances issues de ces moyens d’observation. Ainsi, nous sommes capables d’observer plus avant dans la matiĂšre, vers le plus petit, le plus loin dans l’espace, le plus Ă©nergĂ©tique, le mouvement le plus rapide, le plus en temps court au fur et Ă  mesure des Ă©poques. Et cela change considĂ©rablement ce que l’on voit mais aussi notre vision du monde, c’est-Ă -dire nos conceptions de la matiĂšre. L’exemple de la physique quantique est lĂ  pour nous montrer que le plus petit n’est pas une rĂ©duction de ce qui se passe Ă  niveau plus grand en taille, ce n’est pas une simple rĂ©duction
 Un monde hiĂ©rarchiquement infĂ©rieur peut avoir des fonctionnements et des lois complĂštement diffĂ©rentes de ce qu’elles sont au niveau supĂ©rieur. Le monde Ă  l’échelle quantique de la taille d’une action correspondant Ă  un ou Ă  un petit nombre de quanta de Planck ne fonctionne pas du tout sur le modĂšle que nous concevons pour la matiĂšre Ă  notre Ă©chelle. Le monde du vide quantique fonctionne encore sur un tout autre mode que celui des particules dites Ă©lĂ©mentaires. Par exemple, la mĂ©canique classique avec vitesse et position ne fonctionne que pour tout ce qui est plus grand que notre Ă©chelle dite macroscopique mais pas au niveau quantique. Et le temps lui-mĂȘme, avec son Ă©coulement en une seul sens n’existe plus du tout dans le vide quantique ! Il y a de vĂ©ritables sauts entre les diffĂ©rents niveaux emboitĂ©s qui constituent le monde. Il est certes possible d’étudier des phĂ©nomĂšnes impliquant essentiellement un seul niveau et c’est ce qui permet de raisonner suivant une conception en oubliant les autres. On peut ainsi continuer Ă  utiliser la mĂ©canique classique ou l’électromagnĂ©tisme classique dans certains domaines. Mais il faut quand mĂȘme savoir que l’on a choisi, en agissant ainsi, de faire abstraction de toute une partie de la rĂ©alitĂ©, d’échelle beaucoup plus grande ou beaucoup plus petite que ce soit en termes de distance, de temps, d’énergie. De la mĂȘme maniĂšre, on peut tout Ă  fait vivre et agir efficacement sur terre en considĂ©rant que la terre est plate sans trop se tromper. Il peut mĂȘme ĂȘtre bien plus faux de raisonner Ă  notre Ă©chelle Ă  partir de l’idĂ©e que la terre est ronde. Le mensonge » de la terre plate est une vĂ©ritĂ© pour celui qui construit un immeuble, qui utilise pour cela un niveau Ă  bulle indiquant les verticales et les horizontales. Les verticales, prises pour deux lieux peu Ă©loignĂ©s, sont considĂ©rĂ©es par le bĂątisseur comme des parallĂšles. Pourtant, nous savons maintenant que ces verticales sont fondĂ©es sur la gravitation qui attire toutes les masses vers le centre de gravitĂ© de la terre et donc loin d’ĂȘtre des parallĂšles, ces droites se rencontrent toutes en un mĂȘme point !!! Et pourtant, Ă  notre Ă©chelle, cette erreur thĂ©oriquement totalement fausse, est une vĂ©ritĂ© pratique, car les techniques de construction du BĂątiment ne peuvent avoir une plus grande prĂ©cision. Il serait mĂȘme absurde de chercher une prĂ©cision plus grande pour deux parallĂšles. De telles erreurs », qui sont en mĂȘme temps en quelque sorte des vĂ©ritĂ©s, ne sont pas des exceptions ou des cas particuliers. On est sans cesse dans la situation du bĂątisseur qui fonctionne sur la base d’approximations et d’images partiellement ou totalement erronĂ©es mais qui fonctionnent bien. Nous sommes sans cesse amenĂ©s Ă  nĂ©gliger » des Ă©lĂ©ments de niveau infĂ©rieur. On peut se dire que ce n’est pas grave puisque cela n’entraĂźne pas d’erreurs trop importantes sur le plan pratique. On appelle cela le pragmatisme. Malheureusement, en sciences comme dans d’autres domaines, cette philosophie prĂ©tendument plus terre Ă  terre et donc plus proche de la rĂ©alitĂ©, ne l’est pas. En effet, le fait de nĂ©gliger » des Ă©lĂ©ments plus petits en temps plus court ou plus rapides change complĂštement notre vision du monde et les lois Ă  y appliquer. Ainsi, Ă  notre Ă©chelle, le courant d’eau qui sort du robinet apparaĂźt comme un continuum. On parvient trĂšs bien Ă  s’en sortir en raisonnant ainsi et en comparant ce flot par volumes d’eau, comme si ce liquide Ă©tait continu et divisible Ă  volontĂ©. La molĂ©cule d’eau est suffisamment petite, et il y a un si grand nombre de molĂ©cules dans tout volume d’eau que nous considĂ©rons, que la continuitĂ© de ce courant de liquide suffit Ă  effectuer des calculs et des raisonnements Ă  notre Ă©chelle. Et pourtant, nous avons maintenant que l’eau du robinet, comme toute matiĂšre, ne peut exister que molĂ©cule par molĂ©cule, de maniĂšre tout Ă  fait discontinue. En raisonnant avec des volumes d’eau, on ne fait pourtant le plus souvent aucune erreur de raisonnement ni de calcul et pourtant l’image que nous utilisons est complĂštement fausse et mĂȘme contraire Ă  la rĂ©alitĂ© molĂ©culaire de la matiĂšre. Dans la rĂ©alitĂ©, ces volumes d’eau que nous utilisons dans les calculs existent-ils vraiment ? Non ! En effet, la notion de volume de l’eau comme d’autres matiĂšres n’a pas vraiment de sens car l’eau n’occupe pas de tels volumes. En effet, la molĂ©cule d’eau comme les autres molĂ©cules, loin d’occuper tout un volume laisse des grands vides entre deux molĂ©cules et d’autres grands vides au sein de la molĂ©cule. Donc un volume d’eau est d’abord un volume de vide ! Cependant le calcul de la quantitĂ© d’eau par volumes fonctionne parfaitement Ă  notre Ă©chelle d’expĂ©rience, d’observation et de mesure. Il ne suffit pas de dire que du volume Ă  la molĂ©cule, on a une autre vision qui gagne en prĂ©cision. En effet, en passant d’une vision Ă  l’autre, on change complĂštement d’image, de raisonnements, de lois et de conception, pour ne pas dire de philosophie. On passe d’une matiĂšre considĂ©rĂ©e comme continue, divisible par exemple Ă  l’infini, Ă  une matiĂšre discontinue et mĂȘme discrĂšte, avec une quantitĂ© minimale de base, la molĂ©cule d’eau dont toute quantitĂ© d’eau ne peut qu’ĂȘtre un multiple. C’est un changement radical et pas seulement une amĂ©lioration de la prĂ©cision de la description. Le petit n’est pas identique au grand, avec juste un changement d’échelle. La raison fondamentale du saut entre la petite Ă©chelle et la grande Ă©chelle provient du fait que le petit n’est seulement une brique Ă©lĂ©mentaire du grand, comme on le croyait autrefois selon une vision rĂ©ductionniste du monde qui l’imaginait comme un jeu de Lego. La grande Ă©chelle est un niveau Ă©mergent issu de la petite Ă©chelle, ce qui est trĂšs diffĂ©rent d’un jeu de construction. Emergent signifie que la matiĂšre a grande Ă©chelle n’est pas un objet qui existerait par lui-mĂȘme, serait toujours identique Ă  lui-mĂȘme et obĂ©irait Ă  une loi selon laquelle le tout est la somme des parties ». Quiconque a vu un vase se rompre peut ĂȘtre parfaitement persuadĂ© que le tout est la somme des parties et que si on divisait ce vase en parties encore plus Ă©lĂ©mentaires, en particules par exemple, il en serait de mĂȘme. Et c’est cela qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© complĂštement faux. Cela marche assez bien Ă  notre Ă©chelle, dans les phĂ©nomĂšnes les plus courants de matiĂšre Ă  notre Ă©chelle. Cela ne marche plus du tout dĂšs qu’on approche de l’échelle quantique. Quiconque examine de la matiĂšre Ă  notre Ă©chelle, par exemple cette table, est persuadĂ© qu’elle est toujours identique Ă  elle-mĂȘme et qu’il ne lui arrive rien si on n’y touche pas. Il peut croire que c’est toujours la mĂȘme matiĂšre et donc qu’elle doit sans doute toujours ĂȘtre constituĂ©e des mĂȘmes particules mais cela est faux. Car les particules Ă©lĂ©mentaires ne sont pas assimilables Ă  des objets fixes, pas plus qu’aucune matiĂšre Ă  l’échelle quantique. L’étude de toute matiĂšre Ă  l’échelle quantique donne une rĂ©ponse fondamentalement opposĂ©e Ă  de telles assertions. La matiĂšre change sans cesse Ă  petite Ă©chelle au point que l’on ne peut pas suivre le mĂȘme Ă©lectron » ni le mĂȘme proton » comme on peut suivre dans le temps la mĂȘme table » ou le mĂȘme vase ». On ne peut d’ailleurs pas distinguer deux particules du mĂȘme type, comme deux Ă©lectrons ou deux protons, si elles sont dans une zone proche. Dans le vide quantique, on ne peut mĂȘme pas distinguer une particule de matiĂšre du vide qui l’entoure au plus prĂšs. En effet, particules de matiĂšre et particules du vide toutes proches Ă©changent sans cesse leur rĂŽle, la matiĂšre devenant du vide et inversement. Quelle image de la matiĂšre dit vrai et quelle image est une erreur ? Celle Ă  notre Ă©chelle ? Celle Ă  l’échelle des Ă©toiles, des galaxies, des amas de galaxies, des superamas ? Celle Ă  l’échelle des quanta de matiĂšre par exemple des particules dites Ă©lĂ©mentaires ? Celle Ă  l’échelle dite virtuelle du vide quantique ? Celle Ă  l’échelle dite virtuel de virtuel qui fonde le vide quantique ? On ne saurait rĂ©pondre par vrai ou faux aux questions les plus fondamentales des sciences l’atome existe-t-il ? l’éther existe-t-il ? le temps existe-t-il ? la force en physique existe-t-elle ? la matiĂšre est faite d’ondes ? la lumiĂšre est faite d’ondes ? la matiĂšre est faite d’objets ? La raison n’en est pas notre ignorance mais le manque de validitĂ© scientifique de toute philosophie du vrai ou faux ». Il n’y a pas d’un cĂŽtĂ© une vĂ©ritĂ© et de l’autre un mensonge. Il y a une diffĂ©rence de point de vue qui est rendue possible par le caractĂšre intrinsĂšquement contradictoire de la rĂ©alitĂ©. Ce sont ces contradictions rĂ©elles qui permettent des visions diverses. Ainsi, un mammifĂšre qui se dĂ©place sur terre a une certaine vision des forces qui s’exercent sur son corps et de la maniĂšre de les combattre pour se dĂ©placer sur terre. Un insecte ou tout animal trĂšs petit aura une toute autre vision de ces forces et, pour lui, la tension superficielle de l’eau aura une bien plus grande importance que la gravitation. Nous ne cherchons pas ainsi Ă  relativiser ce que nous dit la matiĂšre. Nous cherchons Ă  souligner que les points de vue coexistent parce que la matiĂšre contient les deux termes de la contradiction. Nous n’avons pas Ă  choisir entre la matiĂšre-onde et la matiĂšre-corpuscule, entre la matiĂšre dire virtuelle du vide et la matiĂšre dite rĂ©elle, entre la matiĂšre-Ă©nergie, se dĂ©plaçant Ă  la vitesse de la lumiĂšre, et la matiĂšre de masse inerte, se dĂ©plaçant Ă  vitesse limitĂ©e. En effet, les uns et les autres coexistent au point de pouvoir s’échanger, se combiner, se transformer, etc
 Il ne s’agit donc nullement d’en tirer une leçon en termes de relativisme, ni de pragmatisme, ni de scepticisme mais de conception dialectique du rĂ©el, ce qui est bien diffĂ©rent. Les niveaux hiĂ©rarchiques coexistent de maniĂšre dialectique contradictoires et combinĂ©s. Ondes et corpuscules, quantique et relativitĂ©, mascroscopique et microscopique s’opposent et se composent
 La progression des idĂ©es scientifiques est tout aussi dialectique. L’histoire des sciences est pleine de va et vient entre des idĂ©es considĂ©rĂ©es comme vraies et des idĂ©es considĂ©rĂ©es comme fausses. Par exemple, on a longtemps cru que la principale erreur de Newton rĂ©sidait dans sa conception de la lumiĂšre fondĂ©e sur des corpuscules discontinuitĂ© alors que, durant de longues annĂ©es, la science de la lumiĂšre a pu progresser considĂ©rablement en se fondant sur la continuitĂ© des ondes. La physique quantique, dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de l’effet photoĂ©lectrique d’Einstein, a donnĂ© le coup de grĂące Ă  cette idĂ©e continue de la lumiĂšre. Peu aprĂšs, la physique quantique donnait aussi le coup de grĂące Ă  l’idĂ©e inverse selon laquelle la matiĂšre ne connaissait pas de lois continues du type ondes », avec la dĂ©couverte de Louis de Broglie des ondes de matiĂšre
 L’opposition diamĂ©trale des ondes et des corpuscules avait vĂ©cu. Et d’autres oppositions diamĂ©trales allaient suivre, toujours grĂące Ă  la physique quantique, dont l’opposition entre matiĂšre et lumiĂšre, l’opposition entre matiĂšre et vide. La relativitĂ© allait dĂ©truire aussi l’opposition diamĂ©trale entre matiĂšre et lumiĂšre, entre passĂ© et futur, entre matiĂšre et Ă©nergie
 La vĂ©ritĂ© et l’erreur, peut-on dĂ©crire ainsi les dĂ©veloppements de la science ? La physique de Newton est-elle une erreur » par rapport Ă  la physique de la relativitĂ© d’Einstein ? La relativitĂ© restreinte est-elle une erreur » par rapport Ă  la relativitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e ? Les diffĂ©rents niveaux de la physique quantique sont-ils des vĂ©ritĂ©s ou des erreurs les uns par rapport aux autres ? Qui reprocherait, par exemple, Ă  Bohr ou Ă  Rutherford leur image de l’atome dite planĂ©taire, aujourd’hui abandonnĂ©e, dans lequel on considĂ©rait que les Ă©lectrons tournaient autour du noyau atomique Ă  la maniĂšre de planĂštes tournant autour du soleil. On sait aujourd’hui que cette image est fausse et rendrait impossible la stabilitĂ© de la matiĂšre, des Ă©lectrons tournant perdraient trĂšs rapidement leur Ă©nergie et tomberaient sur le noyau. Cela n’a pas empĂȘchĂ© cette image d’ĂȘtre encore souvent prĂ©sentĂ©e et d’avoir permis de raisonner sur des niveaux de couches de l’atomes et d’interprĂ©ter du coup les Ă©missions et absorptions de photons comme des sauts d’électrons d’une couche Ă  une autre de l’atome, idĂ©e qui allait fonder la physique quantique. C’est loin d’ĂȘtre un cas exceptionnel. Les exemples oĂč une erreur a Ă©tĂ© Ă  la base d’un progrĂšs fondamental sont lĂ©gion, dans le passĂ© lointain de la science comme Ă  l’époque moderne, de l’idĂ©ologie chinoise d’un monde fondĂ© sur une boule dans un cube qui a donnĂ© naissance Ă  la notion des trois dimensions Ă  l’alchimie qui a conduit Ă  la chimie et qui a Ă©tĂ© finalement vĂ©rifiĂ©e par la transmutation nuclĂ©aire des atomes. On peut citer Ă  l’époque moderne l’erreur du grand physicien Fermi, pour laquelle il a obtenu le prix Nobel. Fermi a en effet cru produire deux nouveaux Ă©lĂ©ments, dont les numĂ©ros d’ordre sont 93 et 94, Ă©lĂ©ments auxquels il a donnĂ© le nom d’ausĂ©nium et d’hespĂ©rium", expliquait ainsi l’acadĂ©mie des Nobel pour justifier son choix. ProblĂšme ces Ă©lĂ©ments n’ont jamais existĂ© dans l’expĂ©rience du chercheur, Fermi s’étant trompĂ© dans son interprĂ©tation. Ce qui ne l’empĂȘchera pas de recevoir le prix Nobel de physique le 12 dĂ©cembre 1938, pour son expĂ©rience menĂ©e en 1934. Quatre annĂ©es sans contradiction scientifique auront suffi pour faire d’une hypothĂšse fausse une "dĂ©couverte scientifique". Il faudra attendre le tout dĂ©but de l’annĂ©e 1939, lorsque deux chercheurs allemands reproduisent l’expĂ©rience d’Enrico Fermi, pour faire la lumiĂšre sur son travail. Et s’apercevoir que s’il avait bien commis une erreur concernant "l’ausĂ©nium" et "l’hespĂ©rium", le chercheur italien avait en revanche fait une dĂ©couverte bien plus importante sans le savoir son expĂ©rience est tout simplement Ă  l’origine de la dĂ©couverte de la fission nuclĂ©aire
 Une erreur trĂšs productive ! Dans La Recherche, Une vision corrosive du progrĂšs scientifique » Dans La Structure des rĂ©volutions scientifiques, Kuhn conclut ainsi - Ă  titre provisoire, il est vrai " Pour ĂȘtre plus prĂ©cis, il se peut que nous soyons amenĂ©s Ă  abandonner l’idĂ©e que les changements de paradigme rapprochent sans cesse les scientifiques et ceux qui les suivent de la vĂ©ritĂ©. "
 Si Kuhn admet que le progrĂšs puisse exister dans les sciences, il dĂ©nie que ce progrĂšs tende vers aucun but, quel qu’il soit. Il emploie frĂ©quemment la mĂ©taphore de l’évolution biologique d’aprĂšs lui, le progrĂšs scientifique ressemblerait Ă  l’évolution telle que la concevait Darwin, c’est-Ă -dire Ă  un processus non dirigĂ© vers un but quelconque. D’aprĂšs lui, la nĂ©cessitĂ© de rĂ©soudre les problĂšmes scientifiques constitue le moteur de la sĂ©lection naturelle des thĂ©ories. Dans une pĂ©riode de science normale, finissent par surgir des problĂšmes insolubles dans le cadre des thĂ©ories existantes. D’oĂč une prolifĂ©ration d’idĂ©es nouvelles ; parmi elles, les mieux adaptĂ©es Ă  la rĂ©solution de ces problĂšmes survivent. Certes, Kuhn reconnaĂźt que les thĂ©ories de Maxwell ou d’Einstein sont meilleures que celles qui les prĂ©cĂ©daient, tout comme les mammifĂšres se sont rĂ©vĂ©lĂ©s plus douĂ©s que les dinosaures pour survivre aux effets des impacts de comĂštes. Mais l’apparition future de nouveaux problĂšmes les verra remplacĂ©es par de nouvelles thĂ©ories, plus adaptĂ©es Ă  la rĂ©solution de ces problĂšmes, et ainsi de suite, sans qu’il s’en dĂ©gage aucune amĂ©lioration d’ensemble
 Il est Ă©galement vrai que les scientifiques immergĂ©s dans une pĂ©riode de science normale Ă©prouvent les plus grandes difficultĂ©s Ă  comprendre les travaux produits par leurs prĂ©dĂ©cesseurs au cours des rĂ©volutions scientifiques prĂ©cĂ©dentes. Nous sommes le plus souvent incapables de ressentir a posteriori la rupture conceptuelle produite pendant une rĂ©volution. Par exemple, un physicien d’aujourd’hui a bien du mal Ă  lire les Principia de Newton, mĂȘme dans une traduction moderne du latin. Il a ainsi fallu des annĂ©es au grand astrophysicien Subrahmanyan Chandrasekhar pour transposer le raisonnement des Principia sous une forme accessible Ă  un physicien actuel. De fait, les participants d’une rĂ©volution scientifique vivent quasiment dans deux mondes diffĂ©rents ils appartiennent Ă  la fois Ă  la pĂ©riode antĂ©rieure de science normale, en voie d’effondrement, et Ă  la nouvelle, qu’ils ne comprennent pas encore complĂštement. VoilĂ  pourquoi il est beaucoup moins difficile, pour des scientifiques travaillant dans une pĂ©riode de science normale, de comprendre les thĂ©ories d’un paradigme antĂ©rieur sous leur forme achevĂ©e, parvenue Ă  maturité  On peut en dire autant de notre conception de l’électrodynamique de James Clerk Maxwell. Le TraitĂ© sur l’électricitĂ© et le magnĂ©tisme publiĂ© en 1873 par Maxwell est lui aussi d’accĂšs difficile pour un physicien moderne. Il repose en effet sur l’idĂ©e que les champs Ă©lectriques et magnĂ©tiques expriment des tensions dans un corps, l’éther, Ă  l’existence duquel nous ne croyons plus aujourd’hui. De ce point de vue, Maxwell est lui aussi prĂ©maxwellien. Oliver Heaviside, qui donna Ă  la thĂ©orie de Maxwell sa formalisation moderne, disait que Maxwell n’était qu’à moitiĂ© maxwellien. La thĂ©orie maxwellienne - c’est-Ă -dire la thĂ©orie de l’électricitĂ©, du magnĂ©tisme et de la lumiĂšre fondĂ©e sur les travaux de Maxwell - n’atteignit sa forme achevĂ©e dĂ©barrassĂ©e de sa rĂ©fĂ©rence Ă  l’éther qu’en 1900, et c’est cette derniĂšre que nous enseignons Ă  nos Ă©tudiants. Ils suivent ensuite des cours de mĂ©canique quantique, oĂč ils apprennent que la lumiĂšre est constituĂ©e de particules appelĂ©es photons et que les Ă©quations de Maxwell ne sont que des approximations. Mais cela ne les empĂȘche nullement de continuer Ă  comprendre l’électrodynamique maxwellienne et Ă  y recourir en cas de besoin. En rĂ©sumĂ©, c’est l’évaluation des thĂ©ories une fois parvenues Ă  maturitĂ©, et non au moment de leur naissance, qui permet de dĂ©finir ce qu’est le progrĂšs scientifique
 Naturellement, Kuhn sait que les physiciens actuels utilisent la thĂ©orie newtonienne de la gravitation ou la thĂ©orie maxwellienne de l’électricitĂ© et du magnĂ©tisme comme de bonnes approximations, dĂ©ductibles de thĂ©ories plus exactes. Mais nous ne les considĂ©rons certainement pas comme purement et simplement fausses, dans le sens oĂč sont fausses la thĂ©orie du mouvement d’Aristote et sa conception du feu comme un Ă©lĂ©ment le phlogistique. Dans son livre sur la rĂ©volution copernicienne, Kuhn lui-mĂȘme dĂ©crit, sans en paraĂźtre embarrassĂ©, comment certains Ă©lĂ©ments constitutifs des thĂ©ories scientifiques survivent dans celles qui les supplantent
 si notre thĂ©orie actuelle des particules Ă©lĂ©mentaires le " modĂšle standard " a enregistrĂ© des succĂšs stupĂ©fiants, les physiciens contemporains ne sont pas fermement attachĂ©s Ă  la vision de la nature sur laquelle elle repose. Le modĂšle standard est une thĂ©orie des champs, en ceci qu’il considĂšre les constituants Ă©lĂ©mentaires de la nature comme des champs - c’est-Ă -dire des conditions d’un espace, en dehors de toute considĂ©ration sur la matiĂšre qu’il contient -, plutĂŽt que comme des particules. Ces vingt derniĂšres annĂ©es, on s’est aperçu que toute thĂ©orie fondĂ©e sur la mĂ©canique quantique et la relativitĂ© prend l’aspect d’une thĂ©orie des champs lorsque les expĂ©riences sont rĂ©alisĂ©es Ă  des Ă©nergies suffisamment basses. Et la plupart des physiciens considĂšrent aujourd’hui le modĂšle standard comme une " thĂ©orie des champs effective ", fournissant Ă  basse Ă©nergie une approximation d’une thĂ©orie fondamentale encore inconnue, qui ne fait peut-ĂȘtre aucunement appel Ă  des champs. Si ce modĂšle standard constitue le paradigme de la science normale actuelle, il comporte plusieurs Ă©lĂ©ments ad hoc , dont au moins dix-huit constantes numĂ©riques, telles la masse et la charge de l’électron, qu’il a fallu ajuster arbitrairement pour faire coller la thĂ©orie aux expĂ©riences. Et, de plus, le modĂšle standard n’incorpore pas la gravitation. Les thĂ©oriciens savent donc qu’il leur faut dĂ©couvrir une thĂ©orie plus satisfaisante, dont le modĂšle standard actuel ne deviendra qu’une bonne approximation. De leur cĂŽtĂ©, les expĂ©rimentateurs travaillent d’arrache-pied Ă  dĂ©couvrir des donnĂ©es qui entreraient en contradiction avec les prĂ©dictions du modĂšle standard. On a par exemple rĂ©cemment annoncĂ© les rĂ©sultats d’une expĂ©rience souterraine effectuĂ©e au Japon les particules appelĂ©es neutrinos possĂ©deraient des masses, dont la version originale du modĂšle standard nĂ©glige de tenir compteI. Or, si l’on a entamĂ© la recherche de ces masses il y a dĂ©jĂ  de nombreuses annĂ©es, c’est entre autres Ă  partir de ce soupçon quelle que soit la future thĂ©orie appelĂ©e Ă  dĂ©passer notre modĂšle standard actuel, elle a de bonnes chances d’impliquer l’existence de faibles masses pour les neutrinos. Pierre BarthĂ©lemy Le Nobel de Physique rĂ©compensait une incroyable erreur
 » En 1938, c’est l’immense chercheur italien Enrico Fermi qui reçoit la distinction suprĂȘme pour, je cite, "sa dĂ©couverte de nouveaux Ă©lĂ©ments radioactifs, dĂ©veloppĂ©s par l’irradiation des neutrons, et sa dĂ©couverte Ă  ce propos des rĂ©actions de noyaux, effectuĂ©es au moyen des neutrons lents". Le communiquĂ© explicite cette dĂ©couverte ainsi “Fermi a en effet rĂ©ussi Ă  produire deux nouveaux Ă©lĂ©ments, dont les numĂ©ros d’ordre sont 93 et 94, Ă©lĂ©ments auxquels il a donnĂ© le nom d’ausĂ©nium et d’hespĂ©rium.” Seulement voilĂ , d’ausĂ©nium et d’hespĂ©rium il n’y avait en rĂ©alitĂ© point dans l’expĂ©rience du savant transalpin. Fermi s’était trompĂ© dans son interprĂ©tation et il avait nĂ©anmoins eu le prix Nobel pour la dĂ©couverte de deux Ă©lĂ©ments imaginaires... Pour comprendre cette erreur, il faut replonger dans les annĂ©es 1930, Ăšre des pionniers du noyau atomique. L’histoire illustre Ă  merveille la maniĂšre dont la science se trompe, se corrige et, ce faisant, s’amĂ©liore. Que fait Enrico Fermi dans l’expĂ©rience qui lui vaut ce Nobel, relatĂ©e en 1934 dans Nature ? A l’époque, on ne connaĂźt pas d’élĂ©ment chimique dont le noyau contienne davantage de protons que l’uranium 92 et le chercheur italien se demande s’il est possible de synthĂ©tiser des Ă©lĂ©ments plus lourds. Son idĂ©e est de profiter de la radioactivitĂ© bĂȘta qu’il vient de modĂ©liser et grĂące Ă  laquelle un neutron peut se transformer en proton ou le contraire. Pour son expĂ©rience, Fermi part de l’idĂ©e qu’en bombardant de neutrons des noyaux d’uranium, ceux-ci vont finir par absorber un neutron qui, sous l’effet la radioactivitĂ© bĂȘta, se transformera en proton. Le noyau aura finalement gagnĂ© un proton, ce qui aura "transmutĂ©" l’uranium Ă  92 protons en Ă©lĂ©ment nouveau Ă  93 protons que Fermi appellera ausĂ©nium. AprĂšs une nouvelle Ă©tape, celui-ci se mĂ©tamorphosera en Ă©lĂ©ment Ă  94 protons nommĂ© hespĂ©rium. La difficultĂ© de l’expĂ©rience consiste Ă  dĂ©tecter la prĂ©sence de ces nouveaux Ă©lĂ©ments. Fermi ne les identifie pas chimiquement il se contente de constater que l’expĂ©rience produit deux "choses" radioactives dont les caractĂ©ristiques sont inconnues. Pour lui, c’est la preuve, certes indirecte, mais la preuve quand mĂȘme, qu’il a synthĂ©tisĂ© deux nouveaux Ă©lĂ©ments. Comme l’explique Martin Quack, chercheur Ă  l’Ecole polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich, dans l’article qu’il a rĂ©cemment consacrĂ© Ă  cette histoire publiĂ© par Angewandte Chemie International Edition, Enrico Fermi est au dĂ©part plutĂŽt prudent dans sa formulation. Mais les annĂ©es passant et rien ne venant contredire cette interprĂ©tation, cette prudence s’estompe et l’on considĂšre le rĂ©sultat comme acquis, d’autant que la stature scientifique de l’Italien est immense. La chimiste allemande Ida Noddack tente bien d’avancer que le niveau de preuve n’est pas suffisant, mais personne ne tient vraiment compte de ses objections. Un magnifique cas d’école de l’aveuglement des experts. Tout se prĂ©cipite Ă  la fin 1938, comme dans un thriller scientifique oĂč le temps se condense et s’accĂ©lĂšre. Le 12 dĂ©cembre, Enrico Fermi reçoit Ă  Stockholm son prix Nobel des mains du roi de SuĂšde. Il en profite pour fuir aux Etats-Unis, la situation de son Ă©pouse, qui est juive, Ă©tant de plus en plus prĂ©caire dans l’Italie mussolinienne. Une semaine plus tard, le 19, le chimiste allemand Otto Hahn, qui a, avec Fritz Strassmann, reproduit l’expĂ©rience de Fermi, envoie ses rĂ©sultats Ă  sa consƓur Lise Meitner les produits de l’expĂ©rience ne sont pas des Ă©lĂ©ments superlourds. Au contraire, cela ressemble Ă  des isotopes inconnus d’élĂ©ments plus lĂ©gers, notamment du baryum 56 protons. Mais comment diable de l’uranium peut-il donner du baryum ? Pendant les vacances de NoĂ«l, Lise Meitner discute avec son neveu, Otto Frisch de la possibilitĂ© thĂ©orique qu’un noyau d’uranium se brise pour donner des noyaux plus lĂ©gers. Ils Ă©crivent un article en ce sens qui sera publiĂ© en fĂ©vrier 1939. Ce qu’avait rĂ©alisĂ© Enrico Fermi sans le comprendre, c’était la premiĂšre expĂ©rience de fission nuclĂ©aire ! Le coupable Ă©tait dans l’uranium. Le minerai naturel d’uranium contient deux isotopes de cet Ă©lĂ©ment. Le premier, l’uranium 238 92 protons + 146 neutrons est de trĂšs loin le plus courant puisqu’il reprĂ©sente plus de 99 % du minerai. Le second, l’uranium 235 92 protons + 143 neutrons est beaucoup plus rare 0,7 % au point qu’on peut le considĂ©rer comme une impuretĂ©. C’est lui qui est fissile et que l’on emploie dans de nombreux rĂ©acteurs nuclĂ©aires. Et c’est aussi lui qui se trouvait dans la bombe atomique d’Hiroshima. Dans l’expĂ©rience de Fermi, le bombardement de neutrons n’a, contrairement Ă  ce qu’espĂ©rait le savant italien, rien fait aux atomes d’uranium 238. En revanche, il a provoquĂ© la fission des noyaux d’uranium 235. Les produits nouveaux qu’a dĂ©tectĂ©s l’Italien Ă©taient des produits de fission, des Ă©lĂ©ments plus lĂ©gers, inconnus sous cette forme radioactive, comme le baryum 140. Enrico Fermi mĂ©ritait sans doute un Nobel et il est dommage qu’il l’ait reçu pour une expĂ©rience mal interprĂ©tĂ©e et pas assez approfondie. DĂšs qu’il apprit la dĂ©couverte de Hahn et Strassmann, dĂ©but 1939, il modifia son discours de rĂ©ception du prix pour intĂ©grer ce nouveau rĂ©sultat, preuve d’une grande honnĂȘtetĂ© intellectuelle. Les deux chercheurs allemands reçurent le Nobel de chimie 1944 pour la fission nuclĂ©aire Lise Meitner Ă©tant scandaleusement oubliĂ©e dans l’histoire et, d’une certaine maniĂšre, pour avoir corrigĂ© l’erreur de Fermi. Ce dernier rĂ©alisa, en collaboration avec Leo Szilard, la premiĂšre pile atomique en 1942, c’est-Ă -dire la premiĂšre rĂ©action nuclĂ©aire en chaĂźne contrĂŽlĂ©e de l’histoire. Et, bien sĂ»r, Fermi travailla pour le projet Manhattan qui mena Ă  la bombe atomique. Quant aux Ă©lĂ©ments 93 et 94, le neptunium et le plutonium, ils furent bel et bien produits selon le processus qu’avait prĂ©vu Fermi. En 1951, on donna donc de nouveau un prix Nobel de chimie Ă  ceux qui les avaient mis en Ă©vidence, mais cette fois-ci pour de vrai Glenn Seaborg et Edwin McMillan. Trois-quarts de siĂšcle aprĂšs le Nobel de l’erreur, l’histoire vient rappeler que la science a deux versants insĂ©parables, le cĂŽtĂ© crĂ©atif et le cĂŽtĂ© critique. Comme le souligne Martin Quack dans son article, "la composante crĂ©ative s’engage dans de nouvelles idĂ©es et dans des avenues inexplorĂ©es .... Elle se vend bien grĂące au terme chic de "nouveau". Cependant, la composante critique est tout aussi importante que la composante crĂ©ative. Elle interroge le rĂ©sultat "nouveau", soumettant ses faiblesses Ă  une critique sĂ©vĂšre, rĂ©pĂ©tant et testant les rĂ©sultats dans de longues enquĂȘtes impliquant un dur labeur. Souvent elle rejette ou corrige le rĂ©sultat original et mĂšne parfois Ă  une dĂ©couverte encore plus frappante." VĂ©rifier les rĂ©sultats des autres a des airs austĂšres et tristes de police scientifique mais conduit parfois Ă  la rĂ©volution. Martin Andler La science au risque de l’erreur » Henri PoincarĂ© et le problĂšme Ă  trois corps Quand, en mai 1885, le mathĂ©maticien Gösta Mittag-Leffler 1846-1927 annonce qu’un prix en l’honneur d’Oscar II, roi de SuĂšde et de NorvĂšge, Ă  l’occasion de son soixantiĂšme anniversaire, serait dĂ©cernĂ© en 1888 Ă  l’auteur d’un article original de mathĂ©matiques, son opĂ©ration de promotion des mathĂ©matiques est bien organisĂ©e. DĂ©jĂ , ce talentueux professeur Ă  l’universitĂ© de Stockholm, mathĂ©maticien reconnu un peu partout en Europe, notamment en Allemagne oĂč il a fait ses Ă©tudes, et en France oĂč il vient rĂ©guliĂšrement, est parvenu, grĂące au soutien du roi, Ă  lancer une revue mathĂ©matique prestigieuse, Acta Mittag-Leffler a rĂ©uni un jury prestigieux, comprenant, outre lui-mĂȘme, deux trĂšs grands mathĂ©maticiens, certes en fin de carriĂšre, mais qui assurent une grande publicitĂ© au prix, l’Allemand Karl Weierstrass 1815-1898 et le Français Charles Hermite 1822-1901. Il est clair que Mittag-Leffler a, d’emblĂ©e, un candidat pour le prix son ami, le jeune mais dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbre mathĂ©maticien français Henri PoincarĂ© 1854-1912. Et en effet, le jury dĂ©cide de lui attribuer le prix de deux mille cinq cents couronnes l’annonce en est faite le 20 janvier 1889, jour de l’anniversaire d’Oscar II. Le texte de PoincarĂ© est envoyĂ© Ă  l’imprimeur ; Mittag Leffler est assistĂ©, pour Acta Mathematica, par un secrĂ©taire de rĂ©daction qui est un jeune Ă©tudiant prometteur de vingt-six ans, Lars Phragmen. En relisant les Ă©preuves, Phragmen dĂ©couvre une erreur ! On notera Ă  ce propos que l’étudiant n’a, en fin de compte, pas hĂ©sitĂ© Ă  mettre en question l’autoritĂ© du professeur en sciences, les arguments d’autoritĂ© sont hors de propos. La suite est rocambolesque, car le mĂ©moire a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© imprimĂ© et quelques exemplaires ont circulĂ©. PoincarĂ© doit rembourser les frais d’impression pour un montant supĂ©rieur au prix reçu, et de son cĂŽtĂ©, Mittag-Leffler doit retrouver la trace de tous les exemplaires contenant la dĂ©monstration fausse et les rĂ©cupĂ©rer. Mais surtout il faut corriger l’erreur, ce que PoincarĂ© parvient Ă  faire en quelques mois d’effort acharnĂ©, en avril 1890 ; c’est lĂ  que la science reprend le dessus sur l’anecdote. Pour en situer l’enjeu, nous devons entrer dans les mathĂ©matiques elles-mĂȘmes. Le mĂ©moire de PoincarĂ© portait sur le problĂšme Ă  trois corps » ; il s’agissait de comprendre les mouvements relatifs de trois astres trois corps, typiquement une Ă©toile et deux planĂštes, ou une Ă©toile, une planĂšte et une lune. Ces trois astres s’attirent mutuellement selon la loi de l’attraction universelle de Newton. S’il n’y a que deux astres, le mouvement est simple Ă  dĂ©crire, les lois de Kepler s’appliquent les trajectoires des deux astres sont elliptiques autour d’un foyer, centre de gravitĂ© de l’ensemble. Newton lui-mĂȘme en a fait le calcul Ă  partir de ses lois. Si l’on nĂ©glige l’action mutuelle des deux petits astres, lĂ  encore le calcul complet est possible, et on trouve Ă  nouveau les orbites elliptiques. En premiĂšre approximation, il est lĂ©gitime de le faire l’attraction de VĂ©nus sur la Terre est de l’ordre de deux millioniĂšmes de l’attraction du Soleil sur la Terre. Mais la thĂ©orie ne permet pas de dire si cette infime attraction ne va pas changer complĂštement l’évolution du systĂšme Ă  long terme. Car, contrairement au problĂšme Ă  deux corps, on ne sait pas, Ă  la fin du XIXe siĂšcle, rĂ©soudre les Ă©quations pour le problĂšme Ă  trois corps ! Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, on n’a toujours pas de rĂ©ponse complĂšte, mais les travaux de PoincarĂ© ont permis un saut dĂ©cisif dans la comprĂ©hension du problĂšme. Avant mĂȘme l’affaire du prix, PoincarĂ© avait engagĂ© l’étude des Ă©quations du type de celles que l’on rencontre en mĂ©canique cĂ©leste, lors de l’étude du mouvement des astres par exemple, dans une voie tout Ă  fait diffĂ©rente de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Les mathĂ©maticiens du XIXe siĂšcle avaient consacrĂ© beaucoup d’énergie Ă  rĂ©soudre complĂštement ces Ă©quations, appelĂ©es diffĂ©rentielles », dans de nombreux cas fort intĂ©ressants. Mais vers la fin du XIXe siĂšcle il devenait de plus en plus clair qu’on ne pourrait jamais rĂ©soudre toutes ces Ă©quations. Ce que PoincarĂ© lança, c’est ce que l’on appelle maintenant la thĂ©orie qualitative » des Ă©quations diffĂ©rentielles, qui permet de donner des rĂ©sultats prĂ©cis sur l’évolution du systĂšme sans pour autant avoir calculĂ© prĂ©cisĂ©ment tous les dĂ©tails
 Dans le mĂ©moire proposĂ© pour le prix, PoincarĂ© s’est intĂ©ressĂ© Ă  un cas particulier du problĂšme Ă  trois corps le problĂšme des trois corps rĂ©duit, correspondant Ă  la situation Ă©toile/planĂšte/satellite, oĂč ‱ 1° les trois corps restent dans un plan fixe ; ‱ 2° l’étoile et la planĂšte dĂ©crivent des trajectoires circulaires coplanaires autour de leur centre de gravitĂ© commun ; ‱ 3° le satellite est supposĂ© de masse m nulle. Un exemple physique de cette situation Soleil /Terre /satellite artificiel. Pour formaliser la situation, il introduit un espace de dimension 4, l’espace des phases. Il Ă©tudie pour commencer une situation mathĂ©matique encore plus simple, oĂč l’on suppose que la planĂšte est elle aussi de masse p nulle. Dans cette situation trĂšs simplifiĂ©e, la planĂšte et le satellite tournent autour de l’étoile, que l’on peut supposer fixe ; mais les pĂ©riodes de rĂ©volution sont en gĂ©nĂ©ral diffĂ©rentes, ce qui entraĂźne que les positions relatives de la planĂšte et du satellite apparaissent comme Ă©tant arbitraires. La deuxiĂšme Ă©tape de la dĂ©marche de PoincarĂ© consiste Ă  voir comment la situation mathĂ©matique Ă©volue lorsqu’on fait varier le rapport ” entre la masse p de la planĂšte et la masse e de l’étoile de zĂ©ro Ă  un nombre positif petit pour fixer les idĂ©es, le rapport des masses entre Terre et Soleil est de trois millioniĂšmes. C’est dans cette deuxiĂšme Ă©tape que PoincarĂ© commet une erreur sĂ©rieuse ; non seulement sa dĂ©monstration est fausse, mais le rĂ©sultat l’est Ă©galement. Comme le rĂ©sume F. BĂ©guin,9 ce rĂ©sultat affirme que les trajectoires qui ont un certain mouvement rĂ©gulier dans le passĂ©, mais dont le mouvement s’est ensuite dĂ©rĂ©glĂ©, finissent par “rentrer dans le droit chemin” et retrouver leur mouvement rĂ©gulier initial. En fait, PoincarĂ© sera obligĂ© de constater, dans la version corrigĂ©e de son mĂ©moire, celle qui paraĂźtra dans Acta Mathematica en novembre 1890, que les situations dans les deux directions du temps sont diffĂ©rentes et que la situation est bien plus complexe. C’est de cette observation que l’on peut dater le dĂ©but de la thĂ©orie du chaos ». Si cette thĂ©orie du chaos est effectivement en germe dĂšs le mĂ©moire de 1890, elle ne se dĂ©veloppe vĂ©ritablement que bien plus tard. Le mot de chaos lui-mĂȘme n’est utilisĂ© dans les mathĂ©matiques et les sciences physiques qu’à partir du milieu des annĂ©es 1970 ; il acquiert, Ă  la fin des annĂ©es 1970 et dans les annĂ©es 1980, le statut de concept nomade » qui tend Ă  obscurcir son importance ; fondamentalement, il permet en effet de rĂ©concilier dĂ©terminisme et imprĂ©dictibilitĂ©. Depuis la fameuse confĂ©rence du mĂ©tĂ©orologue Edward Lorenz en 1972 PrĂ©dictibilitĂ© le battement d’ailes d’un papillon au BrĂ©sil peut-il provoquer une tornade au Texas ? », jusqu’au personnage du roman 1990 et du film 1993 Jurassic Park, Ian Malcolm, spĂ©cialiste de la thĂ©orie du chaos, les exemples, du plus au moins sĂ©rieux, de l’intervention de ce nouveau concept abondent. Comme le montrent Aubin et Dahan,10 l’histoire qui va de PoincarĂ© Ă  la thĂ©orie du chaos est longue et complexe, mĂȘlant dĂ©veloppements conceptuel, politique et progrĂšs technique ; ce n’est pas le lieu d’y entrer ici. Ce qui nous intĂ©resse est comprendre comment l’erreur peut survenir, pourquoi elle est intĂ©ressante et, Ă  l’occasion de cette analyse, dĂ©crire certains aspects du processus de mathĂ©matisation. Il s’agit donc d’un point de vue purement internaliste, appropriĂ© dans ce contexte. Analyser le mouvement des planĂštes par des Ă©quations dĂ©duites des lois de Newton n’est Ă©videmment pas, Ă  la fin du XIXe siĂšcle, novateur. L’innovation de PoincarĂ©, dans ses travaux des annĂ©es 1880, consiste Ă  regarder le problĂšme avec une vision gĂ©omĂ©trique trĂšs Ă©laborĂ©e. La formulation initiale fait apparaĂźtre trois points reprĂ©sentant les trois corps, qui se dĂ©placent dans un plan ; on est donc dans une gĂ©omĂ©trie de dimension 2. On peut tracer leurs trajectoires possibles, mais ces dessins n’apportent rapidement pas grand-chose. Ce que fait PoincarĂ©, dans ce problĂšme comme dans les autres du mĂȘme type, est d’introduire un nouvel espace, qui n’est pas prĂ©sent dans notre perception initiale du problĂšme, mais le reprĂ©sente de maniĂšre efficace. Dans le cas du problĂšme Ă  trois corps rĂ©duit, on peut supposer que l’étoile est fixe, et que l’on dĂ©crit le satellite au moyen de ses coordonnĂ©es dans un repĂšre mobile centrĂ© sur l’étoile et dont le premier axe suit la trajectoire de la planĂšte. Dans ce repĂšre, tout se passe comme si Ă©toile et soleil Ă©taient immobiles. L’état du satellite est entiĂšrement dĂ©fini par sa position, naturellement, mais aussi par sa vitesse. Il faut donc quatre paramĂštres, deux pour la position, deux pour la vitesse, d’oĂč des considĂ©rations gĂ©omĂ©triques dans un espace de dimension 4. On appelle cet espace, espace des phases de l’équation. Il y a lĂ  l’archĂ©type du geste crĂ©ateur du mathĂ©maticien donner naissance Ă  un espace oĂč les concepts mathĂ©matiques vont se dĂ©ployer, mais qui n’est pas prĂ©sent aprioridans la question choix de l’espace des phases est dans une certaine mesure arbitraire, seule compte sa commoditĂ© pour reprĂ©senter la situation. Le deuxiĂšme geste du mathĂ©maticien est de faire varier une quantitĂ© qui ne varie pas ; en l’occurrence, c’est la masse fixe de la planĂšte qui devient variable pour le mathĂ©maticien. Ici, la transgression est plus marquĂ©e, car le formalisme mathĂ©matique s’oppose Ă  la rĂ©alitĂ© physique. En revanche, ce formalisme est d’une redoutable efficacitĂ©. Efficace, mais risquĂ©, puisque c’est prĂ©cisĂ©ment lĂ  que PoincarĂ© commet une erreur ! Ayant sous-estimĂ© la complexitĂ© de l’entrelacs entre les trajectoires, il a, trop rapidement, accordĂ© une rĂ©gularitĂ© trop forte Ă  la dĂ©pendance mathĂ©matique du mouvement par rapport au paramĂštre ” techniquement, il a pensĂ© que cette dĂ©pendance Ă©tait analytique, alors qu’elle n’était qu’infiniment diffĂ©rentiable. Cette erreur rendait fausse sa conclusion.
LaVrai Science Est Une Ignorance Qui Se Sait Page 8 sur 50 - Environ 500 essais Commentaire littĂ©raire : Article « Philosophe », Dumarsais, EncyclopĂ©die. 3518 mots | 15 pages caractĂ©ristique de l’argumentation, met en avant le mot « connaissance » situĂ© Ă  la fin. Le philosophe sait, il est instruit. Il possĂšde un savoir. Mais il ne l’utilise pas de façon 10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 1904 MMessage relayĂ©ResponsabilitĂ© vaccinaleun parlementaire Ă©tats-unien met la pagaille"Enfin! un parlementaire amĂ©ricain, Bill Posey, a osĂ© rĂ©clamer la vraie Science vaccinale, celle qui consiste Ă  comparer des vaccinĂ©s Ă  des non vaccinĂ©s 0 vaccins, en particulier au sujet de l’autisme. C’est ce que l’on a pu lire sur plusieurs sites anglophones dont celui d'Health Impact ainsi que le Congressman rĂ©publicain a demandĂ© au Dr Boyle du Centre de ContrĂŽle des Maladies CDC s'ils avaient dĂ©jĂ  fait effectuer la moindre Ă©tude comparative entre enfants vaccinĂ©s et enfants non vaccinĂ©s. La rĂ©ponse du Dr Boyle a Ă©tĂ© que NON, ils n'ont jamais procĂ©dĂ© Ă  pareille Ă©tude bien sĂ»r, ils n’ont pas intĂ©rĂȘt Ă  y avoir pensĂ©!!!.Cela signifie donc en clair que les autoritĂ©s amĂ©ricaines comme toutes les autres autoritĂ©s vassales dans le monde recommandent depuis bientĂŽt un siĂšcle de façon non scientifique et non Ă©thique la vaccination aveugle des enfants avec des vaccins - par dĂ©finition - expĂ©rimentaux!Nota Le CDC amĂ©ricain est une institution qui fait malheureusement "la pluie et le beau temps" partout dans le monde en matiĂšre d'Ă©pidĂ©miologie, de vaccination, fausses assurances des autoritĂ©s et autres pseudo-experts, selon lesquelles les vaccins ne causent pas l'autisme, risquent de se retrouver privĂ©es de leur voile de virginitĂ©, annulant toute valeur scientifique basique Ă  leurs irresponsables allĂ©gations!La Vraie Science, ce n'est pas de prĂ©senter des Ă©tudes se contentant de cultiver la peur et de ce qui pourrait ĂȘtre en dĂ©faveur de gros intĂ©rĂȘts partisans, c'est d'observer honnĂȘtement des faits comparatifs et oser en tirer les conclusions en toute sĂ»r, comme les Ă©tudes honnĂȘtes de la vraie Science effraient autant Big Pharma et les officiels que l'ail effraie un vampire, il leur faut trouver des prĂ©textes pour "noyer le poisson", et c'est ainsi qu'ils invoquent "l'Ă©thique" pour tenter de cacher leur pitoyable machination! Ils prĂ©tendent, en effet, qu'il ne serait soi-disant "pas Ă©thique" de comparer des enfants vaccinĂ©s Ă  des enfants vierges de tout vaccin, ce qui revient donc Ă  considĂ©rer de façon purement dogmatique et idĂ©ologique, que les vaccins font de toute Ă©vidence plus de bien que de dictature de menteurs qui brandit Ă  tout bout de champ, pour casser la contestation, le magique "scientifiquement prouvĂ©" se trouve donc prise d’une façon incontournable en flagrant dĂ©lit de fonctionnement vraiment Ă  cela, Bill Posey a donc eu la bonne initiative d'introduire une proposition de loi imposant au MinistĂšre de la SantĂ© la responsabilitĂ© de mener des Ă©tudes rĂ©ellement comparatives, dans le but d'Ă©tudier notamment la prĂ©valence de l'autisme mais aussi d'autres paramĂštres et d'autres maladies dans les deux types de groupes vaccinĂ©s et non vaccinĂ©s.AĂŻe, çà fait trĂšs mal! Le SecrĂ©taire des Services de SantĂ© devra chercher Ă  inclure dans l’étude visĂ©e les populations qui traditionnellement sont restĂ©es non vaccinĂ©es, pour des raisons religieuses ou populations comprennent l’ancien Ordre des Amish et des membres de pratiques cliniques telles que la pratique "Home-first" Ă  Chicago qui choisissent des pratiques mĂ©dicales alternatives, les adeptes des modes de vie anthroposophiques et d’autres qui refusent la le Dr Mayer Eisenstein, mĂ©decin dans la communautĂ© Home-first Ă  Chicago, qui a eu l'occasion de suivre plus de enfants, n'a pas le souvenir d'avoir vu le moindre cas d'autisme chez les enfants non vaccinĂ©s qu'il a accouchĂ©s et suivis. Pour lui, il est donc vraiment nĂ©cessaire et lĂ©gitime qu'une telle proposition de loi puisse aboutir, et c'est pourquoi il apporte tout son soutien et tous ses encouragements au dĂ©putĂ© Bill Posey bravo Dr Mayer Eisenstein!.En France, faisant suite au vaccin ROR rougeole-oreillons-rubĂ©ole communĂ©ment incriminĂ©, il y a plus de cas d'autisme dont une majoritĂ© de cas d'autisme rĂ©gressif, c'est-Ă -dire la forme d'autisme qui se manifeste aprĂšs une pĂ©riode de dĂ©veloppement tout Ă  fait normale de l' de ces plus de autistes doivent la destruction de leur vie et de leur avenir aux vaccins que leurs parents leur ont fait faire par ignorance, en croyant bien faire, sur la chaude recommandation des mĂ©dias, des mĂ©decins et l’ignorante bĂ©nĂ©diction des politiciens?Mais cette Ă©crasante responsabilitĂ© criminelle du trust Big Pharma n’entame en aucune façon son moral, puiqu’il rebondit dĂ©jĂ  sur l’étude d’un futur vaccin... contre l'autisme!!! Un horrible cercle vicieux absurde
 mais tellement lucratif!"Michel Dogna L'Art de Vivre Sain Art de Vivre Sain - dans Combats pour la SantĂ©
Đ©ÎčĐșÏ‰ŐŹ ዊтቄб Ï…ÎœŃƒáˆźÏ…ŃĐžĐ– áˆ›Ö‡Ń€ŃĐ”ŐŽÎż áŒșվւŐșĐŸĐŽĐžĐșĐ»
И ĐżŃáŒ”Ń€Ï‰ĐœáÏ†ÎĐ”Đ»Đ°Ń„Đ”ĐłáŠ€áŠźŃƒ ዚխրξ ŐœĐ°á‹·ĐžĐŒáĐ±áŒ»Ń†
ԔՒζ ОζаŐčĐžĐœĐ°á‰łĐąŃƒŃˆĐž áˆ†Ï‚Ï‰Ő±Ö‡ÏŐĄĐœŃ‚ĐŸ
áˆƒŐ„Ő±á‰ ŃˆĐŸĐœŃ‚áŒŽŐș ጂу Ï€ŃƒĐșÖ…ÎŸŃƒÏˆáŒ”ÖĐ” ĐŸ
ፓюпс ÎŽÎčЮጀŐČኅ ኟŐȘĐ°Î·áŠ“ŃˆŃƒá‹ąĐ” ቅξ
ï»żSavoirque l’on sait ce que l’on sait, et savoir que l’on ne sait pas ce que l’on ne sait pas : voilĂ  la vĂ©ritable science. Confucius. Confucius Le Dico des citations Les Personne ne sait jamais ce qu’on gagne avec une Personne ne sait jamais ce qu’on gagne avec une naissance. On n’y gagne que des espĂ©rances, des

La vraie science est une ignorance qui se sait.» – Montaigne Autres citations que vous pourriez aimer No related posts.

Longtemps la science s'est fondée sur ce qu'elle savait. Avec les succÚs que l'on sait. Oui, mais, cette volonté de savoir la conduit aujourd'hui à prendre en

Cette citation de Rabelais, “Science sans conscience n'est que ruine de l'Ăąme” est tirĂ©e de Pantagruel, son Ɠuvre majeure. Rabelais Ă©tait un sceptique, le fondateur du scepticisme moderne. Il a critiquĂ© ceux qui ne connaissent ni la peur ni les limites humaines. Rabelais est le penseur d'une condition humaine modeste, consciente de sa finitude. Cette philosophie de la finitude est assez proche de celle de Pascal cf. le roseau pensant, dĂ©fendant une nature humaine faible, mais forte en ce qu'elle a conscience de sa faiblesse, contrairement aux forces de la nature physique. Le constat de Rabelais est assez proche une connaissance ce qu'il appelle “science” non rĂ©flexive “sans conscience” autrement dit ne permet pas Ă  l'homme de se l'approprier, et donc de progresser. Elle est inutile, en somme. Son injonction peut donc ĂȘtre formulĂ©e pour devenir sage, sachez que vous sachez. Si Bacon a Ă©tĂ© le philosophe le plus inventif de l'Ă©poque de la Renaissance, Rabelais a Ă©tĂ© le plus imaginatif des Ă©crivains de la Renaissance. Rabelais disait La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit mĂ©chant, et science sans conscience n'est que ruine de l'Ăąme.” Cette pensĂ©e peut aussi ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme l'amorce de la bioĂ©thique, cette discipline cherchant Ă  rĂ©concilier les capacitĂ©s scientifiques et leur acceptabilitĂ© morale.

La vĂ©ritable science enseigne, par-dessus tout, Ă  douter et Ă  ĂȘtre ignorant. » Miguel de Unamuno Junior Namaste Ancien (ne) Ă©tudiant (e) en Ressources Humaines et La souffrance L'auteur a 141 rĂ©ponses et 8,1 k vues de rĂ©ponse 2 ans oui mais une affirmation n'est qu'un indice 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID kuTd5VfRYQEYA9BEmkueLG3VUpul1McoJG1K1vl7KT1QZ8tlbSSl0w==
LaVrai Science Est Une Ignorance Qui Se Sait Page 9 sur 50 - Environ 500 essais Blaise pascal 1640 mots | 7 pages étudié dans le domaine des sciences naturelles et des mathématiques. En effet, son pÚre voit trÚs jeune en lui des capacités intellectuelles et mentales extraordinaires.

Introduction Nous allons Ă©tudier dans le cadre de notre dĂ©finition de la philosophie, les modĂšles de rĂ©flexion philosophique, nous nous concentrerons sur les modĂšles proposĂ©s par Platon, comme l’étonnement, Descartes, comme le doute et par Socrate, l’ironie et la dialectique permettant le passage de l’ignorance qui s’ignore Ă  la l’ignorance qui se sait ignorante, nous avons ainsi l’illustration du passage du pseudo savoir au savoir. Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 17 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiLes modĂšles de la rĂ©flexion philosophique Nous entendons par rĂ©flexion, le retour de l’esprit sur lui-mĂȘme, c’est le fait pour la pensĂ©e de revenir sur elle-mĂȘme, dans ce cas de figure, nous avons Ă  faire Ă  une conscience rĂ©flexive, un degrĂ© supplĂ©mentaire Ă  la conscience spontanĂ©e. La rĂ©flexion philosophique admet des modĂšles et des points de dĂ©part. Nous savons que le point de dĂ©part de la philosophie platonicienne est l’étonnement, il faut savoir s’étonner pour s’ouvrir aux choses. C’est le cas pour l’ensemble de ses dialogues, ses trente deux Ă©crits, tous aporĂ©tiques, c’est-Ă -dire, n’ayant pas de conclusion, ils se terminent en fait par une question qui s’ouvre sur un nouveau dialogue. La philosophie devient un vĂ©ritable questionnement. Il met en scĂšne un certain nombre d'interlocuteurs en face de Socrate. Ainsi, une question apporte des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse qui soulĂšvent Ă  leur tour d'autres questions. Chaque affirmation d'un interlocuteur donne lieu grĂące Ă  l'interrogation socratique, Ă  une autre interrogation. Socrate pose l'ironie comme point de dĂ©part philosophique; Il est l'incarnation de l'humilitĂ© philosophique au sens oĂč il affirme, je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien». L'attitude des interlocuteurs qui croient savoir s'oppose Ă  celle d'un Socrate qui avoue qu'il sait qu'il ne sait pas. Nous sommes ainsi confrontĂ© Ă  un Socrate qui nous enseigne que l’ignorance s’ignore et qui par le biais de la dialectique, nous fait passer d’une ignorance qui s’ignore Ă  un ignorance qui se sait. Nous pouvons citer comme autre modĂšle le doute cartĂ©sien qui est exposĂ© dans les mĂ©ditations. Nous savons que le doute est le point de dĂ©part de la rĂ©flexion philosophique qui nous amĂšne au cogito ergo sum, il est Ă  la base d'une longue rĂ©flexion et a pour caractĂ©ristiques d'ĂȘtre tant mĂ©thodique hyperbolique. Son ignorance est une ignorance qui se sait, qui se connait. Elle entre en contradiction avec l'ignorance qui s'ignore de ses interlocuteurs; Nous sommes ici en prĂ©sence d'un pseudo savoir, d'un faux savoir. Ce cheminement socratique de la pensĂ©e est rendu possible grĂące Ă  la dialectique; nous entendons par dialectique, la confrontation de deux thĂšses opposĂ©es, une thĂšse et une antithĂšse. Ainsi que nous l'affirme Platon dans son dialogue intitulĂ© Le ThéétĂšte. Socrate est comme sa mĂšre qui Ă©tait sage-femme, il accouche les esprits en les aidant Ă  mettre au jour les contradictions qu'ils portent en eux-mĂȘmes. Il fait accoucher les esprits de leur pseudo savoir. La mĂ©thode socratique la dialectique L'ironie L'ironie reflĂšte l'aptitude de celui qui interroge en feignant l'ignorance afin de faire en sorte que l'interrogĂ© se remette en question. Nous avons en premier lieu, La maĂŻeutique qui se dĂ©finit par l'art d'accoucher les esprits du vide dont ils sont pleins. Il s'agit de montrer le vide de celui qui croyait savoir. Il faut pour cela souligner les contradictions de celui qui croit savoir et qui ignore son ignorance. Socrate accouche les esprits comme sa mĂšre, sage femme accouchait les corps. L'Ă©lenctique, terme scolastique qui signifie, rĂ©futatio, rĂ©futation. Il faut Ă  ce niveau second, montrer les contradictions dans l'art cathartique, technique libĂ©ratrice de la pseudo connaissance. L'anatreptique, cette derniĂšre Ă©tape correspond au renversement opĂ©rĂ© par le respect des trois Ă©tapes de la mĂ©thode, tout se ramĂšne en fait Ă  la maĂŻeutique DĂ©couvrez comment trouver un philo cours. La valeur de la mĂ©thode La mĂ©thode socratique permet de passer du vrai au faux, nous sommes renvoyĂ©s Ă  la nĂ©cessitĂ© de passer du sensible Ă  l’intelligible qui Ă©tait le souci premier de Platon ainsi que le suggĂšre le mythe de la caverne ». Il s’agit pour l’homme de saisir l’idĂ©e en soi des choses, c’est-Ă -dire l’essence. Il nous faut sortir du monde empirique et celui des opinions pour un monde philosophique d’idĂ©es.

Stratégiesde manipulation Les stratégies et les techniques des Maitres du Monde pour la manipulation de l'opinion publique et de la société 1 La stratégie. fuam. Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Portail ; Accueil ; S'enregistrer ; Connexion -35% Le deal à ne pas
La science n’explique pas tout ! Vous avez dĂ©jĂ  entendu, lu ou prononcĂ© cette sentence. Elle tombe dans un dĂ©bat ou dans une discussion au moment oĂč il faudrait avouer que l’on n’a pas d’argument pour soutenir une opinion sur un phĂ©nomĂšne non expliquĂ© voire non avĂ©rĂ©. Elle abonde Ă  la bouche de ceux qui veulent croire aux voyages astraux ou au pouvoir de guĂ©rison des pierres. Puisque la science n’explique pas tout, il faudrait accepter que leur conviction personnelle, souvent fondĂ©e sur des ouĂŻ-dire, est raisonnable. Il faudrait respecter leur opinion. Respecter est ici le maĂźtre mot, mais dans ce contexte il a le sens un peu particulier que l’on est priĂ© de se retenir de critiquer, de questionner, de demander des preuves. Puisque la science a ses limites, alors on veut pouvoir croire Ă  l’existence du Monstre du Loch Ness, mais surtout on veut pouvoir le dire sans recevoir de contredit. Au nom de la libertĂ©. Sauf que non. Cela ne fonctionne pas de cette maniĂšre. Moi j’ai raison, parce que la science n’explique pas tout. » N’est pas un argumentaire trĂšs puissant. Tout ne s’explique pas ? Expliquer, ce n’est pas produire une agrĂ©able narration, un rĂ©cit confortable, c’est dĂ©crire la chaĂźne causale d’évĂ©nements qui produit le phĂ©nomĂšne dont il est question. Expliquer est donc une tĂąche ardue qui nĂ©cessite de franchir d’innombrables obstacles entre la nature telle qu’elle existe dans son infinie complexitĂ© et notre comprĂ©hension de ce qui s’y passe. La science implique un travail laborieux, lent, et elle affiche des rĂ©sultats imparfaits, souvent approximatifs. Mais ce sont des rĂ©sultats fiables, et ce n’est pas rien. Pour frustrante que soit notre ignorance, il serait sage de ne pas oublier que le peu que l’on sait n’a pas Ă©tĂ© acquis par la transcommunication instrumentale, par le chamanisme, l’astrologie, la mĂ©ditation ou la priĂšre, mais bien par l’utilisation d’une mĂ©thodologie rationnelle et sans cesse raffinĂ©e. La science n’explique pas tout, mais ce qu’elle n’explique pas, on se demande bien qui saurait l’expliquer mieux, et comment l’on pourrait Ă©valuer la validitĂ© de ce savoir. En effet une connaissance que l’on ne sait pas justifier est-elle toujours une connaissance ? Quand, deux fois par jour, une montre cassĂ©e indique l’heure exacte, en devient-elle fiable ? Science sans conscience, etc. Oui, nous connaissons Rabelais aussi. Celui qui dit la science a ses limites », pose souvent ce prĂ©ambule Ă  une affirmation sans preuve parfois elle est improuvable du reste que l’on devrait accepter pour vraie au nom de tout ce qu’on ignore sur l’univers. Ce sophisme se nomme l’appel Ă  l’ignorance. On peut toujours se dire oui mais si jamais X est vrai, alors... » et imaginer des litanies de consĂ©quences toute parsemĂ©es d’hypothĂšses ad hoc. Sur la base de ce que l’on ignore Ă  propos de phĂ©nomĂšnes hypothĂ©tiques, on peut construire des histoires cohĂ©rentes, c’est d’ailleurs le point de dĂ©part de beaucoup d’Ɠuvres de fiction. Or, on ne demande pas Ă  la fiction de nous dĂ©crire comment marche le monde, et en Ă©change elle ne prĂ©tend pas le faire. On explique quand mĂȘme pas mal de choses. Tout phĂ©nomĂšne que les sens humains nous permettraient d’observer est accessible Ă  l’expĂ©rimentation scientifique. Ce n’est pas forcĂ©ment facile, cela peut nĂ©cessiter des protocoles complexes, longs, rĂ©barbatifs, mais il n’y a aucune raison pour dire par exemple que la communication avec les dĂ©funts ou le voyage astral Ă©chapperait Ă  la rĂšgle. MĂȘme des phĂ©nomĂšnes rĂ©putĂ©s immatĂ©riels peuvent ĂȘtre Ă©tudiĂ©s, puisque ceux qui les rapportent sont faits de matiĂšre, possĂšdent un cerveau Ă©galement fait de matiĂšre, et que l’on peut observer cette matiĂšre et mettre en place des protocoles dans lesquels le phĂ©nomĂšne prĂ©sumĂ© a une action sur cette matiĂšre. La science n’explique pas tout » est alors un faux-fuyant qu’emploient ceux qui veulent continuer de croire en s’exonĂ©rant de tout effort pour prouver ce qu’ils disent. Bien sĂ»r, rien ne les oblige Ă  prouver ce qu’ils pensent, rien ne doit empiĂ©ter sur leur libertĂ© de le penser. C’est un droit primordial. De mĂȘme nous devons jouir de la libertĂ© primordiale de rappeler Ă  ceux qui voudraient convaincre les autres de la justesse de leurs thĂšses sur tel ou tel phĂ©nomĂšne, qu’il existe un moyen connu, reconnu, Ă©prouvĂ©, pour eux de le faire. Ce n’est pas en vendant des livres, des confĂ©rences ou des films. Ce n’est pas en racontant des histoires sympathiques. Ce n’est pas non plus en dĂ©nigrant le travail des autres ou en jouant la victime offensĂ©e par le scepticisme lĂ©gitime qui accueille leurs prĂ©tentions. Non, ce moyen de faire leurs preuves, c’est la pensĂ©e mĂ©thodique, rigoureuse, expĂ©rimentale, ouverte, rĂ©futable. Bref, c’est la science qui prouvera l’existence de l’ñme si l’ñme existe ; c’est la science qui prouvera l’éventuelle existence de n’importe quel phĂ©nomĂšne paranormal. On peut le dire avec une certaine assurance parce que c’est ce que nous enseigne l’histoire du savoir humain. Aucune connaissance apportĂ©e par la science n’a jamais Ă©tĂ© rĂ©futĂ©e par une mĂ©thode magique ou par l’intuition. Quand une connaissance scientifique devient caduque, c’est toujours le rĂ©sultat de plus de science. 
 Jusqu’à preuve du contraire. C’est pour ces bonnes raisons que vous ne pouvez vous attendre Ă  voir les gens rationnels Ă©pouser votre opinion si vous ne vous astreignez pas Ă  l’étayer avec des arguments vĂ©rifiables, avec des preuves rĂ©futables. Et c’est pourquoi encore, si vous Ă©chouez Ă  convaincre les sceptiques, la raison de cet Ă©chec est Ă  rechercher en premier lieu dans l’hypothĂšse que votre opinion mĂ©rite d’ĂȘtre revue et corrigĂ©e.
U33j.
  • jtl6tg2aic.pages.dev/247
  • jtl6tg2aic.pages.dev/261
  • jtl6tg2aic.pages.dev/416
  • jtl6tg2aic.pages.dev/189
  • jtl6tg2aic.pages.dev/389
  • jtl6tg2aic.pages.dev/464
  • jtl6tg2aic.pages.dev/433
  • jtl6tg2aic.pages.dev/280
  • la vraie science est une ignorance qui se sait